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Avicularia versicolor
Brachypelma albopilosum
Brachypelma vagans
Davus pentaloris
Ischnocolinae sp
ACCOUPLEMENT DE BRACHYPELMA SABULOSUM (Cambridge 1897)
Gérard HULEUX -Rillieux la pape -69-

Dans mon élevage je possède une femelle Brachypelma sabulosum depuis le mois d'Octobre 2000. Elle m'a été cédée par Brice KASAFETIAN qui lui même l'a détenait de par M. Robert TOMASINI.
Etant adulte, j'ai longtemps recherché un mâle. J'ai finalement trouvé ce mâle, auprès de M. PARCHEMINEY, Eric, lors du Salon Papillyon 2001. Il est bon de préciser que ce mâle m'a été gracieusement donné et je l'en remercie.

Femelle :
Née en 1995 – Adulte, elle n'a jamais été présentée à un mâle. Récemment alors que j'accouplais une femelle B. vagans, B. sabulosum tambourinait dans son terrarium. Raison de plus que de lui rechercher un mâle. Deux jours auparavant elle a mangé une grosse blatte G. portentosa.
Mâle :
Né en 1996 – Adulte depuis 3 mois maintenu en stabulation restreinte pour éviter une croissance rapide. (Elevage E. PARCHEMINEY) Il tisse souvent sa toile spermatique.
Terrarium :
La femelle occupe un terrarium en verre de 20X20X25. Substrat composé de terreau avec une écorce pour obtenir une zone sèche. L'hygrométrie est d'environ 70 %.
Salle d’élevage et de maintien :
Pièce chauffée à 25° C. le jour et 20° la nuit.
Détails de l’accouplement :
Le 21 Février 2001 à 12 heures 00, au calme, le bac de la femelle est laissé sur l'étagère afin de lui éviter toutes vibrations inutiles et perturbantes.
Le mâle est présenté à la femelle.
Le mâle est dirigé sans préhension vers le bac de la femelle. Je laisse le terrarium ouvert afin de permettre la fuite du mâle ou si besoin était des deux araignées de s'accoupler à l'extérieur.
Le mâle, après un court moment d'attente, se dirige et se stabilise sur une paroi. Il écarte grandement l'ensemble de ses pattes dévoilant son envergure. Puis il tapote très légèrement sur la vitre du bout de ses pédipalpes. Il ne vibre pas. La femelle est intriguée. Elle est tournée vers le mâle.
Le mâle vibre fortement de tout l'ensemble du corps. La femelle réagit en avançant doucement vers le mâle qui conserve sa position.
Le mâle vibre encore. La femelle s'avance encore. Le contact physique est établi par les premières pattes des deux araignées.
Brusquement la femelle se lance vers le mâle qui ne se laisse pas surprendre. Il saute au sol et bouscule la femelle qui se retrouve cambrée. Le mâle place ses pattes premières sur les chélicères de la femelle et commence à chercher le sillon.
A l'aide d'un pédipalpe il pousse en arrière la femelle qui se retrouve soulevée faisant place au passage de l'autre pédipalpe. Je peux nettement voir l'embolus pénétrer dans l'orifice génital.
Le coït dure environ 30 secondes. Puis le mâle relâche doucement son étreinte. Tout en maintenant ses premières pattes sur le dessus des chélicères de la femelles. Il recule lentement.
Puis la femelle se lance vers lui. Le mâle réagit et attaque également la femelle.
J'interviens pour les séparer mais le mâle se montre plus agressif et veut revenir au contact de l'agression.
Finalement il cède la place et quitte le terrarium pour se placer dans un angle de l'étagère.

Phase d'accouplement (mâle en dessous) Retrait du mâle (à droite)
Conclusion :
Je n'ai, auparavant, jamais accouplé Brachypelma sabulosum. J'ai été surpris par l'absence d'invite de la femelle et par le renversement de situation lorsque la femelle a été prise brutalement.
Le retrait du mâle était plein de prudence. Il avait raison puisque la femelle l'a attaqué. Ce qui est surprenant aussi c'est que le mâle a voulu, malgré la réaction agressive post-accouplement de la femelle, agresser à son tour la femelle. Mon intervention a été bénéfique pour les deux araignées.

Rillieux la Pape le 21 Février 2001
G. HULEUX

Deuxième présentation :
Le 31 Mars 2001, j'ai effectué une deuxième présentation. Elle s'est déroulée comme la première en tous points à la différence que la femelle a tambouriné une seule fois en donnant deux coups des pattes premières. Il y a eu un contact physique avec les pattes premières suivit de l'accouplement tout aussi violent.
La séparation s'est terminée par une bagarre. Le mâle étant plus agressif que la femelle. Puis le mâle s'est retiré calmement tout en paradant et se déplaçant les pattes premières hautes et longuement étirées.