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Avicularia versicolor
Brachypelma sabulosum
Brachypelma vagans
Davus pentaloris
Ischnocolinae sp
ACCOUPLEMENT DE BRACHYPELMA ALBOPILOSA (Valério 1980)
Gérard HULEUX -Rillieux la pape -69-

Le 17 Février 2001, lors d’une réunion de la section Rhône-Alpes du G.E.A au sein du Club Terrario de l’E.N.V LYON à MARCY L’ETOILE, un couple de Brachypelma albopilosa est mis en présence.
Deux femelles sont mises à tour de rôle en présence d’un mâle.
Est-ce le fait qu’il y ait trop de monde autour de la table ou le fait que les mygales avaient voyagé en voiture alors que la température était assez basse, mais les mises en présence sont restées négatives. Les femelles ne réagissant pas aux vibrations du mâle.
Femelle :
Née en 1995 – Un premier accouplement en 1998 avait donné un cocon avec des œufs non fécondés. La femelle avait d’ailleurs déposé ce cocon dans l’abreuvoir de son terrarium après 1 mois et demi de garde.
Mâle :
Né en 1996 – Adulte depuis 18 mois maintenu en stabulation restreinte pour éviter une croissance rapide. (Elevage P. LEMOINE)
Terrarium :
La femelle a occupé successivement deux terrariums. L’un en verre de 20X20X25. Aujourd’hui elle est en stabulation dans un terrarium plastique de 20X40X30.
Salle d’élevage et de maintien :
Pièce chauffée en permanence à 25° C. Il n’y a aucune variation jour/nuit sauf durant la période estivale ou le chauffage est coupé.
Détails de l’accouplement :
Le 18 Février 2001 à 18 heures 15, au calme, le bac de la femelle est déposé à même le sol afin d’éviter toutes vibrations inutiles et perturbantes.
Le mâle est présenté à la femelle qui la veille n’avait eu aucune réaction.
18h 15- Le mâle est placé sans préhension dans le bac de la femelle. Il est dirigé vers les fils de soie à l’aide d’une spatule de bois.
18h 18-Le mâle tapote très légèrement sur le sol du bout des pédipalpes. Il ne vibre pas. La femelle est inerte, elle est tournée à l’opposée du mâle.
18h 20-Le mâle vibre un peu. L’extrémité de son abdomen frappe le sol à deux ou trois reprises. La femelle ne réagit toujours pas restant immobile.
18h 23-Le mâle vibre de tout son corps. Il frappe des pédipalpes et tire sur une vieille toile de sol. La femelle se retourne et frappe le sol des pédipalpes et des premières pattes.
Le mâle est effrayé, il sort brusquement du bac. La femelle le suit et frappe à nouveau sur la paroi du bac. Le mâle s’enfuit hors du bac.
18h 25-Je dirige le mâle à nouveau vers l’intérieur du bac. Lentement il évolue sur une des parois du bac tout en évitant la femelle. Manifestement il a peur.
18h 27-La femelle tambourine à nouveau sur la paroi, puis fait face au mâle qui ne bouge plus. Il perçoit le contact de la première patte gauche sur sa première patte gauche. Puis il se décide. Pédipalpes en avant, premières pattes légèrement levées et deuxième paire de pattes bien relevées. Les deux mygales restent un très court instant face à face. La femelle se redresse lentement. 18h 28-Brusquement le mâle bloque la femelle. A l’aide des apophyses tibiales il immobilise les chélicères de la femelle et la pousse sur l’arrière pour la cabrer.
La femelle se laisse mettre en position. Le mâle pousse vigoureusement. Il introduit tout d’abord le pédipalpe gauche puis au bout d’environ 10 secondes le retire et introduit le pédipalpe droit qu’il maintient durant une période à peu près identique.
18h 30- Le mâle se retire. Il s’éloigne lentement en faisant demi-tour. La femelle reste immobile. Elle n’a aucune réaction belliqueuse. Le mâle quitte alors le bac, la femelle reste en place.
Conclusion :
Un environnement calme est nécessaire pour pratiquer un accouplement. Trop de présence humaine nuit au bon déroulement de l’acte.
-Lors de la première tentative, la veille, il y avait environ une dizaine de personnes autour de la table sur laquelle était déposé le bac avec les mygales.
-Le changement de volume de la pièce par des entrées et sorties est ressenti par les araignées.
-Les différents chocs sur la table, les flashs des appareils photographiques sont des effets perturbants.
-Le trajet en voiture en cette saison est également un critère de changement de comportement tant chez le mâle que chez la femelle. La baisse brutale de la température puis la hausse tout aussi brutale dans un local chauffé à 26/28° C. est rehaussé par une vingtaine de personnes.

La réussite d’un accouplement passe par l’élimination de nombreuses causes qui ont des effets négatifs sur le comportement des araignées.
Rillieux la Pape le 18 Février 2001
G. HULEUX